Face à la censure et aux coupures de réseaux, les Vénézuéliens s’organisent pour avoir accès à l’information et communiquer. Témoignages.

« Ici, quand il y a une nouvelle importante, la lumière et les moyens de communications sont coupés pour qu’on ne puisse pas se tenir au courant et communiquer », assure Emilio, quinquagénaire vivant dans l’Ouest du pays. Au Vénézuela, réseaux sociaux, enregistrements qui circulent par Wattsapp et moyens digitaux ont pris le relais d’une presse accusée d’être au mieux muselée, au pire à la solde de la révolution bolivarienne.

« Le régime tient les médias et la communication sous contrôle depuis des années. Les radios et télévisions nationales n’ont pas le droit de faire mention de la mobilisation de l’opposition » déplore Jorge, de San Cristobal.

Les gros titres du 25 janvier lui donnent raison : « Trump dirige un coup d’Etat et Guaido est sa marionnette pour y arriver » en titre principal du Correo del Orinoco, précisant un peu plus bas : « Pompeo trébuche à l’OEA et la majorité des pays n’appuient pas l’autoproclamation (NDLR, de Guaido) ». Ultimas Noticias donne la parole à Nicolas Maduro en Une – « Je ne renoncerai jamais à mes engagements envers la Patrie » – et au ministre de la Défense : « C’est un coup d’Etat contre la démocratie ». Ciudad MCY l’assure de son côté : « Nicolas Maduro sera le président constitutionnel jusqu’en 2025 ».

« Et si l’un d’eux a l’idée saugrenue de passer outre, mal lui en prend. En général, durant les manifestations et marches, on a le droit à des séries, des documentaires, mais pas d’information. » poursuit Jorge.

Source : Crise au Vénézuela : comment s’informer au pays de la censure ? – Le Parisien


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