Nicolas Maduro, qui a entamé le 10 janvier un deuxième mandat contesté par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale, n’a eu de cesse ces dernières années de récompenser les militaires pour leur loyauté, en leur attribuant toujours plus de pouvoirs politiques et économiques.
Sous l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013), lui-même ancien soldat, les militaires représentaient 25% de l’exécutif. Avec Maduro, ils ont représenté jusqu’à 43% de l’exécutif en 2017, avant de revenir à 26% actuellement, selon l’ONG Control Ciudadano.
Sur 32 ministres, neuf sont des militaires. Ils détiennent notamment la Défense, l’Intérieur, l’Agriculture et l’Alimentation. Ils assurent aussi la supervision de la compagnie pétrolière nationale PDVSA, source de 96% des revenus du pays, et contrôlent les services de renseignement. Pour Rocio San Miguel, présidente de Control Ciudadano, cette plus faible présence s’explique car « les ministères ne représentent plus des sources d’enrichissement comme auparavant. Les militaires préfèrent gérer » l’importation et la vente de produits subventionnés.
Une chaîne de télévision, une banque, une usine d’assemblage de voitures, une entreprise du bâtiment, une compagnie minière, pétrolifère et gazière : d’autres domaines ont permis aux militaires de renforcer leur influence qui, selon des analystes, n’a cessé de croître à mesure que grimpait l’impopularité de Nicolas Maduro
Source : L’armée vénézuélienne, colonne vertébrale de Maduro
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