Après la cérémonie d’investiture de Nicolas Maduro jeudi, l’opposition a décidé de passer à l’offensive face à un pouvoir qu’elle considère comme illégitime. Forte d’un large appui international qui la reconnait comme seule institution légitime du pays, l’Assemblée nationale (AN), largement dominée par l’opposition, a lancé sa contre-attaque en organisant dans chaque ville du pays des «Cabildos abiertos», des conseils populaires ouverts vendredi 11 janvier. (…)
«Appuyés sur la constitution, nous avons clairement le devoir d’assumer la charge de président de la république» a proclamé le président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, dans son strict costume bleu, contrastant avec les habitudes de tenues décontractées dans les meetings politiques du pays. Après cette déclaration, dans le public des discussions ont commencé sur le fait que Juan Guaido avait dit, ou non, qu’il assumait personnellement les fonctions de président de la République. «Il ne faut pas qu’il assume seul ce poste, sinon il va se faire arrêter, analysait Girardo (*). C’est l’ensemble de l’AN qui doit assumer ce poste, ils ne peuvent pas arrêter tout le monde». (…)
Du côté du palais présidentiel de Miraflores, Nicolas Maduro a voulu minimiser la réaction de l’opposition: «Qui c’est celui-là, Guaire ou Guaido? Ils le mettent (au pouvoir) avec l’appui de qui, que va-t-il faire demain, que va-t-il faire avec le peuple, avec les millions de chavistes, révolutionnaires et patriotes?».
Faut-il le voir comme une première réponse à la rébellion lancée par l’AN? Nicolas Maduro a accepté l’aide humanitaire internationale qu’il refusait depuis des années. Il a prévu de se réunir ce samedi 12 janvier avec des fonctionnaires de l’ONU et du PNUD pour en discuter les modalités.
Source : Venezuela : l’opposition se mobilise contre «l’usurpateur» Maduro
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