Editorial du « Monde ». Le 10 janvier, Nicolas Maduro a été officiellement investi pour un deuxième mandat à la tête du Venezuela. De manière symbolique, et contrairement à ce que prévoit la Constitution, l’héritier d’Hugo Chavez a choisi de prêter serment non pas devant l’Assemblée nationale, contrôlée par l’opposition et qu’il a dépouillée de ses prérogatives, mais devant la Cour suprême, composée de juges à ses ordres.
A mesure que leurs conditions de vie se détériorent, les Vénézuéliens se détournent chaque jour un peu plus de celui qui se réclame de la révolution bolivarienne lancée par le président Chavez, mort d’un cancer en 2013. Selon l’institut de sondage local Datanalisis, près des trois quarts des Vénézuéliens souhaitent le départ de Nicolas Maduro et 42 % voudraient le voir évincé par un coup d’Etat militaire. L’armée, cependant, semble continuer à le soutenir.
Quatorze pays d’Amérique latine ont constitué, en 2017, le « groupe de Lima » pour tenter de trouver une solution à la crise vénézuélienne. Il est aujourd’hui, plus que jamais, de leur responsabilité de surmonter leurs divergences politiques et de renouveler leurs efforts, afin d’éviter que ce qui est déjà une crise régionale ne s’aggrave encore.
Source : Nicolas Maduro, l’illégitimité au pouvoir au Venezuela
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