Au terme de vingt ans de pouvoir « bolivarien », les gauches savent-elle encore quoi penser du Venezuela ? Entre l’aveuglement des uns, le désenchantement ou la perplexité des autres et les involutions inquiétantes de certains pays voisins, la tentation est grande de botter en touche. Contre la paresse analytique, un petit bilan d’étape, quelques conseils de lecture et un essai de déconstruction.

Au-delà des divergences idéologiques ou de l’effet de sidération produit par l’ampleur de la catastrophe, la situation du Venezuela vingt ans après l’arrivée au pouvoir d’Hugo Chávez[1] engendre chez les observateurs progressistes une perplexité ou un malaise interprétatifs croissants autour d’une série de questions cruciales. Quels sont la nature et le sens des continuités et des discontinuités entre la phase d’essor ou de stabilité « chaviste » et la phase de décomposition « maduriste » du processus bolivarien ? Quels sont/quels ont été la place et le rôle réels des « masses populaires » dans la dynamique de la « révolution », si révolution il y a eu ? Y a-t-il quelque chose à récupérer, ou du moins des leçons à tirer, de cette expérience pour qui se réclame d’une tradition de gauche, « socialiste » ou de critique radicale du capitalisme ?

Source : Lire le Venezuela : entre « négationnistes » et « euphémisateurs » | Le Club de Mediapart


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