Le quotidien des habitants de Caracas est un angoissant marathon.

Tous les matins, Laura prend le métro pour Caracas. Un métro bondé, sale, imprégné d’odeurs de sueur. Elle s’y sent « comme un animal en cage ». Violence des attouchements, des insultes, des vols à la tire voire des braquages sous l’œil indifférent de policiers omniprésents.

Fille aînée d’une famille de paysans, à 16 ans, Laura a quitté son village pour suivre des études universitaires à Caracas. Aujourd’hui, elle en a 34, et vit à Carapita, une banlieue populaire rongée par la violence. Son seul espoir consiste à permettre à son fils, qu’elle élève seule depuis le départ de son mari, de réaliser les rêves qu’elle a dû sacrifier.

Diplômée d’une maîtrise en Sciences de l’éducation, Laura a enseigné quinze ans dans un établissement catholique subventionné par l’État, faute de pouvoir travailler dans une école publique par manque d’appuis politiques. Avec la crise économique, les familles qui n’ont pas quitté le pays ne peuvent plus payer les 200 BS mensuels (Un euro = 66,6 BS), et les classes se sont vidées. (…)

Source : Venezuela : l’art de survivre – Amnesty International France


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