
L’objectif : trouver des volontaires pour convoyer les ressources. Pour ce faire, une plateforme spéciale a été mise en place sur internet : voluntariosxvenezuela.com. Quiconque souhaitant apporter sa pierre à l’édifice peut remplir le formulaire d’inscription mis à disposition, sur lequel des informations personnelles doivent être transmises : nom, prénom, numéro de carte d’identité, numéro de téléphone, ville, état. Un formulaire d’inscription au premier abord anodin, mais qui va pourtant transformer ce conflit politique en une cyberguerre civile, comme le relate Motherboard.
Le 11 février 2019, un curieux site web presque semblable au premier fait son apparition : voluntariosvenezuela.com. Celui-ci s’avère être un site de phishing, ou d’hameçonnage en Français. Comme l’a remarqué l’entreprise de cybersécurité russe Kaspersky Lab, tout comme certains utilisateurs de Twitter, chaque visiteur de la plateforme voluntariosxvenezuela.com était automatiquement redirigé vers voluntariosvenezuela.com.
Après un travail de recherche, des analystes indépendants et la firme de cybersécurité CrowdStrike ont émis la conclusion suivante : le parti de Maduro est à l’origine de ce piratage. « C’est clairement l’oeuvre du gouvernement vénézuélien, qui tente d’identifier les opposants pour tenter de les stopper », a déclaré Adam Meyers, vice-président de CrowdStrike, aux journalistes de MotherBoard.
Source : Venezuela : quand la crise politique se transforme en cyberguerre civile – Cyberguerre