La situation économique du pays aggravée par les sanctions économiques américaines a débouché sur une pénurie de gasoil, aussi bien à l’intérieur des terres que dans la capitale.

« On est retourné plusieurs siècles en arrière ». En raison d’une pénurie de diesel dans le pays, Alfonso Morales, 28 ans, agriculteur dans l’Etat vénézuélien de Merida (est), laboure désormais avec des bœufs tirant la charrue. Le marasme économique du pays aggravé par les sanctions économiques américaines a notamment débouché sur une pénurie de diesel, pénurie encore plus criante dans l’intérieur du pays que dans la capitale Caracas. Un paradoxe dans un pays qui dispose des réserves mondiales de pétrole parmi les plus importantes et qui a produit jusqu’à 3,3 millions de barils par jour.Aujourd’hui, la production tourne autour de 500.000 barils/jour.

La mauvaise gestion, la corruption et les sanction des Etats-Unis qui cherchent à évincer le président socialiste Nicolas Maduro du pouvoir ont ralenti ou paralysé les raffineries locales et compliqué les importations. Ivan Freitas, ancien syndicaliste pétrolier, en exil à Bogota depuis quatre mois, assure que le Venezuela ne raffine que 45.000 barils de diesel par jour pour une demande interne avoisinant les 200.000.

Source : La pénurie de diesel au Venezuela ramène les éleveurs à l’âge de la charrue et des bœufs – Capital.fr