Dans les quartiers les plus pauvres de la région de Caracas, beaucoup de sympathisants de l’opposition annoncent qu’ils iront voter pour cette petite partie de l’opposition qui fait bande à part, participe au scrutin, et est qualifiée de traitre par Juan Guaido.
Malgré tout cette élection suscite peu d’enthousiasme et l’institut de sondage qui fait référence ici, Datanalisis, table sur un faible taux de participation.
C’est d’ailleurs ce que confirme Jesus González, politologue et professeur de sciences politiques à l’Université centrale du Venezuela. Il explique pourquoi cette élection ne devrait pas attirer beaucoup d’électeurs : « C’est une élection très peu compétitive, ce qui génère habituellement un faible taux de participation. A cela s’ajoute l’impact de la pandémie mondiale, peu de gens sont disposés à aller voter. »
Pour lui, il faudrait que le PSUV ne puisse pas atteindre les deux tiers des sièges de l’Assemblée pour améliorer le climat politique : « La représentativité de la nouvelle Assemblée en sera d’autant plus remise en cause. Pour le bien du pays, il serait bon que le parti au pouvoir ne parvienne pas à obtenir les deux tiers des sièges de cette Assemblée, ce qui l’obligerait à négocier le partage des pouvoirs publics. Cela remettrait, d’une certaine manière, le pays sur le chemin de la démocratie qui est aujourd’hui tellement abimée ».
Source : Législatives au Venezuela: une journée de vote qui s’annonce peu suivie