Nicolas Maduro tente de contourner les sanctions internationales qui frappent le secteur pétrolier de son pays. Le président vénézuélien a proposé dimanche du « pétrole contre des vaccins » alors que son pays fait face à une deuxième vague de coronavirus. Avec cette proposition de troc, le chef de l’Etat espère ainsi trouver des débouchés à son or noir qu’il peine à commercialiser.
« Le Venezuela a des pétroliers, a des clients prêts à nous acheter du pétrole. Il consacrerait une partie de sa production pour obtenir les vaccins dont il a besoin. Du pétrole contre des vaccins ! », a lancé Nicolas Maduro, lors d’une intervention à la télévision publique. « Nous sommes prêts. Pétrole contre vaccins ! Mais nous n’allons les mendier à personne », a-t-il ajouté, dans une claire allusion à une initiative du principal opposant Juan Guaido qui a promis de libérer des fonds vénézuéliens aux Etats-Unis pour acheter des vaccins.
Le Venezuela et sa compagnie pétrolière PDVSA font l’objet de sanctions économiques internationales notamment de la part des Etats-Unis qui veulent évincer du pouvoir Maduro. Ancien géant pétrolier, le Venezuela produisait 520.000 barils/jour en février 2021, selon l’Opep, loin des 3 millions qu’il produisait en 2013. La chute de la production est antérieure aux sanctions mais le pays peine à trouver des clients en raison de celles-ci.La formule « pétrole contre vaccins » fait surtout écho au programme « Pétrole contre nourriture » mis en place par l’ONU pour venir en aide aux populations irakiennes malgré les sanctions économiques édictées après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990.
Source : Coronavirus au Venezuela : Nicolas Maduro propose d’échanger du pétrole contre des vaccins