Le Venezuela a affirmé lundi que les deux bateaux sous pavillon du Guyana arraisonnés samedi l’ont été en « flagrant délit » de pêche illégale dans ses « eaux de pleine souveraineté », réfutant « les diffamations » de son voisin dans un nouvel épisode des tensions croissantes sur le différend frontalier séculaire entre ces deux pays.
Les navires pêchaient « illégalement dans les eaux sous la pleine souveraineté et la juridiction du Venezuela, sans aucun document légal », a assuré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Samedi soir, le Guyana a qualifié d' »agression » la capture de ses bateaux de pêche, qui, selon cette ancienne colonie britannique indépendante depuis 1966, a eu lieu dans sa Zone économique exclusive (ZEE). « Le navire vénézuélien manœuvrait illégalement dans la ZEE et la zone contiguë du Guyana lorsqu’il a intercepté, arraisonné et réquisitionné les navires de pêche guyanais », a dit le ministère des Affaires étrangères qui a réclamé la libération immédiate des équipages.
C’est le dernier incident en date dans le conflit frontalier entre les deux pays au sujet des territoires de l’Essequibo, qui constituent plus de la moitié de la superficie du Guyana.