Au Venezuela il se passe beaucoup de choses et en même temps il ne se passe rien. C’est en tout cas le sentiment de ceux qui aspirent à voir un pays qui a perdu son cap démocratique revenir vers une certaine normalité, un certain degré de « fonctionnement », une lueur d’espoir pour ses citoyens en somme. Cette lueur d’espoir brouille les perceptions dans un pays où depuis plusieurs années des événements « au ralenti » se déroulent à une vitesse presque imperceptible pour le citoyen : le passage d’une démocratie (imparfaite) et d’un État moyennement fonctionnel à un système autoritaire dans le contexte d’un État fragile.