Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), formation du président Nicolas Maduro, s’installe, mardi 5 janvier, aux commandes du Parlement, unique institution jusqu’alors aux mains de l’opposition qui avait boycotté le scrutin législatif de décembre, estimant que les garanties de transparence n’étaient pas réunies.

Malgré une abstention record et le rejet des résultats par une majeure partie de la communauté internationale, le PSUV au pouvoir et ses alliés occuperont 256 des 277 sièges du Parlement unicaméral.

La diplomatie américaine avait qualifié le scrutin législatif de « farce politique », l’Union européenne ne l’avait pas jugé « crédible » et de nombreux pays sud-américains avaient critiqué le manque de « transparence » et l’absence d’« observateurs internationaux ». Seule la Russie, avec Cuba, a fait l’éloge d’élections « transparentes ».

Reconnu par plus de cinquante pays comme président par intérim du Venezuela, le chef de l’opposition, Juan Guaido, a promis de résister et d’assurer la continuité des travaux des parlementaires élus en 2015. Les membres de l’opposition ont approuvé le 26 décembre la « continuité » de l’ancienne Assemblée nationale, qui fonctionnera à travers une « commission déléguée jusqu’à ce qu’aient lieu des élections présidentielle et parlementaires libres ».

« La continuité constitutionnelle du Parlement n’est pas un caprice, c’est un devoir (…), puisqu’il n’y a pas eu d’élection », a affirmé M. Guaido dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Cependant, « cette continuité administrative n’a pas de fondements légaux constitutionnels », souligne le politologue Jesus Castillo Molleda.

Source : Venezuela : Nicolas Maduro installe son pouvoir au Parlement, Juan Guaido promet de résister