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Une quarantaine de personnes, dont huit étrangers, ont été arrêtées vendredi 28 février, lorsque quelques centaines de manifestants ont à nouveau affronté à Caracas les forces de l’ordre vénézuéliennes. « L’opération spéciale de la Garde nationale à Altamira a permis d’arrêter quarante-et-un [manifestants], dont huit étrangers soupçonnés de terrorisme international », a annoncé la télévision d’Etat VTV.

Selon le syndicat de la presse, la photographe italienne Francesca Commi, du journal local El Nacional, fait partie des interpellés, ainsi que le journaliste américain Andrew Rosati, du Miami Herald, qui a lui été libéré au bout d’une demi-heure, après avoir été frappé « à la tête et à l’abdomen par la [garde nationale] ».

 

Les autorités n’ont pas confirmé ni donné plus de détails concernant ces arrestations, qui ont eu lieu au cours de violents affrontements vendredi près de la place d’Altamira, épicentre de manifestations quasi quotidiennes contre le gouvernement, dans le quartier chic de Chacao à Caracas.

 

La manifestation de vendredi avait commencé dans le calme, avec le rassemblement de plusieurs centaines d’étudiants, opposants et journalistes pourdénoncer les atteintes aux droits de l’homme commises par les forces de l’ordre en marge des manifestations anti-gouvernementales.

« Nous avons recensé et vérifié puis présenté au défenseur du peuple ainsi qu’au parquet trente-trois cas de traitements cruels et inhumains ou de tortures », a déclaré Alfredo Romero, président de l’ONG Forum pénal vénézuélien. L’association estime que 772 personnes ont été détenues de façon abusive depuis le 9 février. 

« Le ministère public ne va permettre sous aucun prétexte que soient violés les droits de l’homme », a promis la procureure générale du Venezuela, qui a annoncé que vingt-sept enquêtes avaient été ouvertes en raison d’exactions supposées des autorités.

 

Plus d’une dizaine de membres des forces de l’ordre ont été placés sous les verrous, donc cinq agents des services de renseignements, accusés de la mort par balle de deux jeunes hommes – un opposant et un partisan du pouvoir – le 12 février, jour où la mobilisation a pris un tournant plus violent.

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