Avant de se rendre aux autorités américaines dans la ville frontalière d’El Paso, Juan Fernandez a envoyé un message à sa femme au Venezuela puis, séchant ses larmes, il a marché de façon décidée pour effectuer la traversée illégale.
Avec un ami, il est passé par une brèche dans la clôture séparant Mexique et Etats-Unis. »Nous sommes assez effrayés, mais il faut avoir la foi », confie le Vénézuélien de 40 ans.
Il fait partie de milliers de Vénézuéliens entrés illégalement ces derniers jours, avant l’expiration jeudi soir du Titre 42, une mesure sanitaire remise en vigueur lors de la pandémie de Covid-19, qui permet d’expulser sans délai les migrants franchissant la frontière terrestre des Etats-Unis, y compris les demandeurs d’asile.
Redoutant un afflux chaotique de clandestins avec la fin du Titre 42, les autorités américaines ont déployé quelque 24.000 agents à la frontière et finalisé de nouvelles restrictions au droit d’asile.
Les personnes originaires du Venezuela, de Cuba ou du Nicaragua bénéficiaient d’une exemption des règles fixées par le Titre 42. Et, selon le nouveau régime, elles continuent théoriquement de bénéficier d’un programme spécial de demande d’asile.
Mais, en pratique, certains sont découragés par ce parcours du combattant administratif.
Source : Clandestin ou pas? Le dur choix des Vénézuéliens à la frontière américaine