Glorimar Montaño prépare son portefeuille… Au Venezuela, se faire vacciner contre le papillomavirus humain (HPV), une infection sexuellement transmissible qui se propage silencieusement dans le pays, coûte cher.
« Se faire vacciner n’a pas été facile. Il m’a fallu plusieurs mois », raconte cette employée de bureau, qui a payé 120 dollars chacune de ses trois doses de Gardasil 4, qui couvre quatre génotypes de papillomavirus, deux à faible risque et deux à haut risque. Un coût qui ne lui sera pas remboursé et qui pèse lourdement dans ses finances.
Le salaire minimum dans le pays est de 130 bolivars par mois (5,25 dollars) avec un revenu minimum (avec primes) de 75 dollars. Le vaccin n’est donc pas à la portée de toutes les bourses.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au moins une ou deux doses, selon que l’activité sexuelle a été initiée ou non, mais au Venezuela, en raison de l’absence d’immunité collective, les médecins suggèrent trois doses.
Un autre vaccin contre le papillomavirus et le plus efficace pour prévenir le cancer, le Gardasil 9, peut coûter jusqu’à 350 dollars.
Le Venezuela promet depuis des années d’inclure le vaccin dans son calendrier de vaccination et de le garantir gratuitement, mais il reste l’un des rares pays d’Amérique latine à ne pas le proposer malgré les recommandations de l’OMS, qui préconise la vaccination à partir de l’âge de 9 ans.
Source : La vaccination contre le papillomavirus, entre tabou et coût financier au Venezuela