Franklin, 28 ans, maigre pêcheur aux bras musculeux, s’éloigne à l’aube du rivage à bord de sa petite embarcation. Il a fabriqué lui-même les rames et surtout le double-mât amovible. Ses voiles? Une toile en plastique ou des draps. « On utilise la voile parce qu’il n’y a pas d’essence », dit-il tout en écopant l’eau qui s’infiltre dans son bateau.

Quelques heures plus tard, il a sorti de l’eau sept courbines, un poisson à chair blanche, et retourne vers Los Puertos de Altagracia, village situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Maracaibo, deuxième ville du Venezuela.

Le retour est long. Ce qu’il faisait en quelques minutes avec son moteur, lui prend désormais beaucoup plus de temps. Il ne peut plus compter que sur le vent et ses bras. « On a pris l’habitude », dit-il.

Source : Venezuela: pêche à la voile et vélo-taxi dans la région pétrolière sans carburant – L’Express