On les appelle caminantes : les marcheurs, les marcheuses aussi, plus nombreuses ces dernières années. Ces milliers de femmes et d’hommes qui quittent le Venezuela à pied pour fuir la pauvreté et la violence sont la facette la plus troublante d’une crise économique et politique qui a déraciné plus de 5,6 millions de personnes depuis 2015.
La plupart partent vers les pays voisins, la Colombie notamment. Ces exilés franchissent jusqu’à 3000 km pour rejoindre un proche parti avant eux, ou simplement dans l’espoir de réussir ailleurs à se nourrir et subvenir à leurs besoins de base, loin de l’hyperinflation et des pénuries.