«On vient par vocation», explique sous couvert de l’anonymat une infirmière qui survit grâce aux soins à domicile, facturés entre 10 et 15 dollars par visite. Une autre infirmière raconte qu’elle travaille 7 jours sur 7, cinq à l’hôpital public en semaine, et le week-end dans une clinique privée. Une autre vend des parts de tartes et des gâteaux achetés entiers à une voisine pour pouvoir subvenir à ses besoins.
L’hôpital de l’Université Centrale du Venezuela (UCV), joyau architectural inscrit au patrimoine de l’Unesco, se détériore à vue d’œil. Murs sales et craquelés, sols en mauvais état, ascenseurs hors service… Seuls deux des huit services chirurgicaux fonctionnent.
Le gouvernement invoque les sanctions internationales imposées depuis 2019, notamment par les États-Unis, pour tenter d’évincer le président Maduro du pouvoir, mais le pays vient de traverser huit années de récession économique.
Source : Venezuela – «Salaire de la faim» dans les hôpitaux vénézuéliens – Le Matin