Henrique Capriles sait qu’il a marqué l’histoire du Venezuela. L’élection présidentielle, le 14 avril, a donné un résultat inattendu : il a mis à mal le dauphin de Hugo Chavez, qui a remporté les élections de justesse avec 50,66% des voix contre 49,07% pour son concurrent. Soit 210.000 voix d’écart. Des irrégularités ont été dénoncées et ont obligé l’administration a vérifier tous les résultats. Une tension supplémentaire dans ce pays où les manifestations antigouvernementales ont causé huit morts. Henrique Capriles répond à Metro.
Quelles sont les irrégularités que vous avez relevées ?
Sur 54 % des bureaux de vote déjà vérifiés, nous avons par exemple trouvé des bureaux où Maduro a reçu 1 000% de votes de plus que Chavez lors de la précédente élection. L’audit des 46% restants a commencé. Il y a 18 000 urnes, mais j’ai accepté qu’on n’en vérifie que 12 000. Attention, il ne s’agit pas juste de les ouvrir, mais de vérifier chaque bulletin, la liste des électeurs et leur signature. Soit le cœur du processus. Il n’y a qu’ainsi qu’on peut voir si une personne a voté plusieurs fois ou si des morts ont voté. Notre plainte porte sur les violences dans les écoles faisant office de bureau de vote, sur les votes « assistés », sur le prosélytisme devant les écoles et sur les gens qui ont voté deux ou trois fois.
Selon vous, quelles seront les conclusions de cet audit ?
Qu’il faut refaire les élections au moins pour partie, sinon entièrement. Cette fraude touche énormément d’électeurs. Donc cela pourrait non seulement réduire l’écart entre nous et Maduro, mais nous donner la victoire.
Accepterez-vous les conclusions de cet audit, quelles qu’elles soient ?
Les conclusions seront présentées au pays et au monde entier. Tous les yeux sont tournés vers le Venezuela. De là, le gouvernement se verra légitime ou illégitime.
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