Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a promis de suivre la voie de son mentor Hugo Chavez, lors de son investiture vendredi, tout en tendant la main à l’opposition au terme de la violente crise qui a secoué ce riche pays pétrolier des Caraïbes après son élection.
Vainqueur avec une courte avance de 1,8%, M. Maduro, convaincu d’avoir été victime d’une tentative de «coup d’Etat», a toutefois appelé ses adversaires au dialogue, après les manifestations qui ont fait huit morts et plus d’une soixantaine de blessés, selon les autorités.
«Je suis prêt à discuter, y compris avec le diable», a affirmé M. Maduro, sans citer le nom de son adversaire, Henrique Capriles, jeune gouverneur de l’Etat de Miranda (nord), qui refuse d’admettre sa défaite.
De nombreux chef d’Etat ont fait le déplacement dont ceux du Brésil Dilma Roussef, d’Argentine Cristina Kirchner, ainsi que les alliés inconditionnels comme les présidents cubain Raul Castro, bolivien Evo Morales ou iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Les Etats-Unis, qui ont suscité l’ire de Caracas pour avoir soutenu un nouveau comptage des votes, tout comme l’Union européenne, n’ont pas dépêché de représentant, même si le département d’Etat américain a a assuré ne pas vouloir «fermer les portes».
Après plusieurs jours de vives tensions, le climat s’est nettement détendu après que le Conseil national électoral (CNE) a accepté de procéder à une vérification d’un échantillon pris sur l’ensemble des urnes, comme le réclamait le chef de l’opposition.
«La tension est retombée. L’opposition a gagné un premier round en obtenant un audit qui n’était pas prévu grâce à la pression sur le gouvernement. Mais en même temps le gouvernement a gagné une légitimité», analyse pour l’AFP le politologue Luis Vicente Leon, directeur de l’institut Datanalisis.
«L’opposition va chercher une autre voie car ce sera très difficile de contester la légitimité d’un président investi», estime encore M. Leon, tout en soulignant que M. Maduro «n’a pas une grande marge de popularité» et n’a «aucune garantie que la crise soit passée, notamment vu la situation économique».
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