À quelques jours de l’élection présidentielle vénézuélienne du 14 avril, les jeux semblent faits. De nombreux sondages annoncent la victoire du dauphin désigné de Hugo Chavez, Nicolas Maduro. Une dernière étude, publiée lundi 8 avril par l’institut Datanalisis, crédite notamment le président par interim de 50,2 % des intentions de vote contre 32,4 % pour le chef de file de l’opposition, Henrique Capriles Radonsky.
Les observateurs se veulent toutefois prudents quant à l’issue du scrutin, qui reste, selon eux, « incertaine ». « L’écart entre les deux candidats pourraient être bien plus serré que ne le montrent les dernières études d’opinion », prédit Pascal Drouhaud. Propulsé sur le devant de la scène il y a moins de six mois et encore méconnu du grand public, Nicolas Maduro, ancien chauffeur d’autobus venu à la politique par le syndicalisme, sait que sa victoire n’est pas encore acquise car beaucoup de Vénézuéliens, y compris parmi les chavistes, doutent de ses capacités à gouverner. « Il n’a pas l’expérience de Chavez. Chavez était un leader alors que Maduro ne possède pas encore de leadership », rapporte, à l’AFP, Guido Moguea, vendeur de fruits et légumes.
En cas de victoire de Nicolas Maduro, beaucoup d’experts s’accordent à dire que sa période de grâce ne durera pas longtemps. « Il va devoir trouver un équilibre entre le chavisme et l’invention d’un après Chavez », commente Pascal Drouhaud. « Et sa marge de manoeuvre pour procéder à des réformes économiques dépendra du score qu’il obtient à l’issue de l’élection ».
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