See on Scoop.it – Venezuela
La campagne éclair pour la succession du président Hugo Chavez au Venezuela, duel houleux entre son dauphin, Nicolas Maduro, et le chef de l’opposition,Henrique Capriles, a pris fin jeudi 11 avril, avec des rassemblements massifs.
Investi par Hugo Chavez avant sa mort le 5 mars des suites d’un cancer, M. Maduro, l’ex-chef de la diplomatie devenu président par intérim, a réuni une marée humaine de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la plus grande avenue de Caracas, où, le drapeau national en guise de cape, il s’est frayé un chemin perché sur une camionnette. Crédité d’une avance avoisinant les 10 points selon les sondages, Maduro, ancien chauffeur de bus et syndicaliste de 50 ans à la large carrure, se pose en héritier du défunt chef de file de la gauche latino-américaine et de ses 14 années au pouvoir.
Il assure aussi être la « seule garantie » du maintien des « missions », les programmes sociaux financés par la rente pétrolière, quasiment la seule ressource de ce pays doté des plus grandes réserves de brut au monde et où la pauvreté touche encore près de 30% de quelque 29 millions d’habitants. « Je suis le fils de Chavez, je suis un homme du peuple, je suis prêt pour la présidence », a tonné M. Maduro, lors de sa première réunion de la journée, dans l’Etat de Zulia.
De son côté, l’opposition a organisé son dernier meeting dans l’Etat de Lara, où M. Capriles va conclure un marathon de dix jours, durant lequel il a exhorté les Vénézuéliens à ne pas se laisser abuser par « les mensonges » de son adversaire, estimant incarner une « croisade » du « bien contre le mal ». « Le pays a besoin d’un changement, il n’en peut plus », s’est-il écrié lors d’une première réunion dans l’Etat d’Apure (sud), avant de promettre de ne pas supprimer « ce qui est un acquis pour notre peuple », en référence aux « missions ». « Ce que je vais supprimer, c’est la corruption de tous ces pistonnés ».
Outre la lourde tâche de succéder à Chavez, le vainqueur de la présidentielle devra aussi redresser une économie en crise avec une inflation de plus de 20 % en 2012, un baril bloqué à 100 dollars et un déficit de plus de 15 % du PIB.
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