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«Je veux être le président qui surmonte la question de la violence, je veux que vous m’aidiez et m’appuyiez pour être le président d’une patrie socialiste, sûre, où nous puissions cohabiter. » À chaque étape de sa campagne électorale, Nicolas Maduro, président intérimaire et candidat du Parti socialiste uni du Venezuela (Psuv), réaffirme l’objectif d’un pays pacifié, faisant ainsi de la question de la sécurité un enjeu de la présidentielle du 14 avril. Il ne s’agit pas d’une nouvelle stratégie de la part de la majorité présidentielle bien que, traditionnellement, la violence ait toujours été le fonds de commerce de l’opposition, et particulièrement de son candidat Henrique Capriles de la Mesa de unidad democratica (MUD – coalition de la droite).

 

Il y a six ans déjà, la commission nationale pour la réforme policière (Conarepol) s’est fixé pour objectif de construire, à travers des consultations populaires, un nouveau modèle de police bolivarienne. Pour rappel : il existe près de 147 polices différentes au Venezuela. La réforme visait à imposer un cadre légal à ces corps de sécurité. Car leur autonomie handicapait toute politique sérieuse de prévention, et pire, encore, l’absence de contrôle a favorisé la prolifération de « malandros » (voleurs) au sein même de ces corps. En 2009, au moins 15 % à 20 % des crimes enregistrés (homicides et enlèvements) ont été perpétrés par des policiers, a indiqué, l’an dernier, le gouvernement.

 

Pour nombre de spécialistes de la question, ces agissements sont un indicateur aussi du degré d’impunité. « Nous n’allons pas rester les bras croisés », a insisté Nicolas Maduro en promettant de tendre la main à tous ceux qui renonceraient à la violence, mais également de ne pas trembler face à la criminalité. Les ONG dites indépendantes qui travaillent sur ce sujet questionnent les chiffres et doutent de l’efficacité des mesures à venir. Mais il est difficile de s’appuyer sur leur analyse tant elles sont proches de l’opposition. Le candidat de la MUD a bien sûr critiqué le « énième » plan de sécurité du gouvernement. Henrique Capriles a toujours charpenté ses discours sur le thème de l’insécurité. Mais le gouverneur de l’État du Miranda, qui enregistre le taux le plus élevé d’homicides du Venezuela, s’est toujours refusé à collaborer avec le gouvernement central en la matière.

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