Partout, les stigmates de la tragédie sont encore visibles à l’œil nu. Des édifices vides ou qui abritent des familles au complet menacent de s’écrouler à tout moment. De nombreuses rues sont barrées ou abandonnées. Les couches de boue et de poussière ne semblent pas avoir quitté des zones entières, depuis cette terrible nuit du 15 décembre 1999, lorsque des glissements de terrain ont quasiment rayé de la carte le petit Etat côtier de Vargas et ses 300 000 habitants, dans le nord du Venezuela.
Treize ans après la plus grande catastrophe naturelle qu’ait connue le pays, la restitution de la route littorale est certes une réussite, une demi-douzaine de ponts ont été reconstruits, de nombreux barrios (quartiers) disposent désormais d’un meilleur accès et trois stations balnéaires sont à nouveau opérationnelles. Mais Vargas n’a pas été le renouveau tant promis par les autorités, bien au contraire. La région est devenue le miroir des ambiguïtés du régime chaviste : toujours auprès des plus pauvres mais miné par de nombreux maux, dont celui de la corruption. Elle incarne aussi les défis économiques et sociaux que devra relever le vainqueur de l’élection présidentielle du 14 avril.
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