Rien ne destinait le jeune Hugo Chavez, élevé par une grand-mère métisse et pauvre, à devenir le 52e président du Venezuela. Pourtant, au sortir de ses études militaires, son esprit a déjà accouché des thèses qui deviendront, vingt-cinq ans plus tard, les piliers de son projet politique et social.
«Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change1», Hugo Chavez, décédé le 5 mars dernier en plein essor politique, rejoint désormais, dans l’imaginaire des humbles d’Amérique latine, la petite cohorte des grands défenseurs de leur cause: Emiliano Zapata, Che Guevara, Salvador Allende… Mais, au départ, rien ne le vouait à une si légendaire destinée.
En effet, Hugo Chavez est venu au monde au sein d’une famille très pauvre au fin fond du «far west» vénézuélien, à Sabaneta, un petit village des Llanos, ces plaines infinies qui vont buter contre la chaîne des Andes. Quand il est né, en 1954, ses parents n’avaient pas vingt ans. Instituteurs intérimaires dans un hameau perdu, mal payés, ils durent confier leurs deux premiers enfants (Hugo et son frère aîné Adan) à la grand-mère paternelle des petits. Métisse afro-indigène, Rosa Inés les éleva donc jusqu’à ce qu’ils eurent quinze ans. Très intelligente, très pédagogue, dotée d’un remarquable bon sens et débordant d’amour, cette grand-mère va exercer une influence déterminante sur le petit Hugo.
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