L’insécurité est l’invitée d’honneur de la campagne électorale au Venezuela. Nicolas Maduro, président par intérim et candidat du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), a promis de faire du problème « le grand sujet des prochaines années », « la priorité de toute son action à la tête du gouvernement ».
Le candidat de l’opposition, Henrique Capriles Radonski, n’a de cesse, lui, derappeler le bilan désastreux en la matière du président Hugo Chavez, mort le 5 mars. M. Capriles se présente comme la « solution ». Le Venezuela est devenu le deuxième pays le plus meurtrier au monde, après le Honduras.
Lundi 1er avril, à l’appel de la coalition qui soutient M. Capriles, plusieurs milliers de Vénézuéliens sont descendus dans les rues de Caracas pour une « marche nocturne contre l’insécurité ». « Voilà le pays que nous voulons construire, un pays où nous pourrons tous marcher sans peur », a déclaré le candidat. « Personne n’ose plus sortir la nuit à pied dans les rues, explique, indignée, une manifestante.Comment Maduro ose-t-il prétendre qu’il va régler le problème dont son mentorHugo Chavez est le premier responsable ? »
Lundi après-midi, dans les locaux de l’Université nationale expérimentale de sécurité (UNES) qui forme la nouvelle police « bolivarienne », M. Maduro avait lancé le Mouvement pour la paix et la vie. Avec l’appui d’artistes et de sportifs, il veutpromouvoir un changement des mentalités « afin de construire la paix et la sécurité ». M. Maduro a lancé un vibrant appel « aux bandes armées et aux jeunes qui ont des armes pour qu’ils cessent toute violence (…) comme le leur avait demandé le commandant Hugo Chavez ».
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