Depuis quelques mois, la situation évolue, après des années de blocage : l’opposition et le président Nicolas Maduro commencent à se parler, à négocier. Et au niveau international, le président vénézuélien n’est plus le paria qu’il a été, après sa réélection en 2018, considérée par beaucoup comme frauduleuse.

La raison principale de cette évolution, c’est la guerre en Ukraine, qui a bouleversé les approvisionnements en pétrole russe des occidentaux ; parmi eux les États-Unis, à l’origine des sanctions qui frappent le Venezuela, avec entre autres, un embargo sur, justement, son pétrole (le pays renferme une des réserves de brut les plus importantes au monde).

Et depuis le début de la guerre provoquée par Moscou, « les États-Unis essaient de trouver des partenaires pour éviter d’utiliser du pétrole russe. Ils essaient de défaire des pays de la dépendance de la Russie, à savoir le Venezuela », explique Thomas Posado, docteur en sciences politiques et spécialiste du Venezuela. Ils essaient aussi de peser à la baisse sur les cours du pétrole, et en cela, « le Venezuela, qui ne produit plus que 700-800 000 barils contre 2,3 millions il y a quelques années, semble être un partenaire de choix ».

Source : Venezuela: le retour de Nicolas Maduro sur la scène internationale face à une opposition divisée