« Il ne s’agit pas de rendre l’Esequibo (au Venezuela). Ca n’a jamais été à eux. Ici, c’est le Guyana », assure Kimtse Kimo Castello, coiffeur à Port Kaituma, petite ville en pleine forêt tropicale au nord-ouest du Guyana, non loin du Venezuela.

L’Esequibo, parfois aussi appelé Guayana Esequiba, est un territoire de 160.000 kilomètres carrés, sous administration du Guyana (125.000 habitants des 800.000 Guyaniens en 2012) et où l’on parle anglais.Pour cette ancienne colonie britannique, les frontières actuelles, dessinées par une cour d’arbitrage à Paris en 1899, sont les bonnes.

Mais, pour le Venezuela, le fleuve Esequibo est la frontière naturelle entre les deux pays, comme c’était le cas en 1777…Le Guyana a lancé en 2018 une procédure, toujours en cours, devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour confirmer ses frontières actuelles.

« L’Esequibo est 100% Guyanien. Nous sommes très clairs sur où sont nos frontières », a assuré à l’AFP le président du Guyana Irfaan Ali.Le président guyanien Mohamed Irfaan Ali lors d’une interview, le 26 septembre 2022 à Georgetown.

Pourtant, le président vénézuélien Nicolas Maduro ponctue nombre de ses discours par « Le soleil du Venezuela se lève sur l’Esequibo » et dans les écoles comme dans les casernes, on répète régulièrement que l’Esequibo est vénézuélien.

En septembre, Maduro a à nouveau revendiqué le territoire sur les réseaux, publiant une photo des chutes de Kaieteur, principale attraction du Guyana, avec une carte où l’Esequibo est rattaché à son pays.

Source : L’Esequibo, une région d’immigration vénézuélienne, réclamée par Caracas au Guyana – 12/11/2022 à 12:04 – Boursorama