Chaviripa (Venezuela) – Sous un auvent, une jeune indigène vénézuélienne de 17 ans, yeux cernés, allongée dans un hamac usé et sale, regarde son bébé dans les bras de l’infirmière du village. Elle vient d’accoucher à même le sol.
Comme ailleurs dans l’Etat de Bolivar (sud-est), dans l’Amazonie vénézuélienne, les 270 habitants du village de Chaviripa — dont 180 indigènes Eñepa — vivent dans une extrême pauvreté et un immense désert médical.
L’infirmière Carmen Olivo, 40 ans et des dizaines d’accouchements au compteur, a l’habitude de faire avec les moyens du bord. « J’ai à peine une paire de gants. Même pas de ciseaux. J’ai coupé le cordon ombilical avec un couteau », dit-elle.
« Ce ne sont pas des conditions pour un accouchement. Un hamac sur le sol, pas d’eau propre », explique-t-elle. « Ces gens sont éloignés de tout, ce sont des zones très pauvres ».
Source : Venezuela: « miracles » médicaux sur les rives de l’Orénoque – L’Express