Au Venezuela, les électeurs sont appelés aux urnes aujourd’hui. Ils doivent choisir leurs maires, leurs conseillers municipaux ainsi que les gouverneurs des vingt-trois États du pays. Pour la première fois depuis 2017, l’opposition participe aux scrutins. C’est l’un des résultats des négociations entamées au Mexique entre le gouvernement du président Nicolas Maduro et l’opposition.

Le régime socialiste veut obtenir une levée au moins partielle des sanctions dont il est l’objet, notamment pour pouvoir vendre son pétrole. L’opposition, elle, veut obtenir des élections démocratiques. Le gouvernement a donc fait des concessions : deux des cinq recteurs du Conseil national électoral sont désormais issus de l’opposition. Et le régime a invité des observateurs électoraux de l’Union européenne et du Centre Carter. Un gage de transparence, selon lui, pour les scrutins de ce dimanche 21 novembre.

Dans ce contexte l’opposition a décidé de présenter des candidats, après quatre années de boycott. Ses chances de gagner sont pourtant minces parce qu’elle part en ordre dispersée face au gouvernement socialiste qui présente à chaque poste un candidat unique.

Mais le vrai enjeu est ailleurs : par ces scrutins régionaux et locaux, les adversaires du régime tentent avant tout de réintégrer la scène politique vénézuélienne. Un premier pas avant l’élection présidentielle de 2024. La question est donc de savoir combien de Vénézuéliens suivront l’appel aux urnes aujourd’hui. Une grande partie de la population dit vouloir un changement politique, tant les conditions de vies sont devenues insupportables. Mais beaucoup d’électeurs potentiels ne font confiance ni à l’opposition ni au système électoral pour y arriver.

Source : Élections au Venezuela: les opposants au régime veulent réintégrer la scène politique