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Le gouvernement et l’opposition poursuivent leurs discussions au Venezuela, secoué depuis deux mois et demi par une vague de protestation, mais au delà des marques de respect et de bonne volonté mutuelles, ce dialogue n’augure pas vraiment d’une conciliation à brève échéance.

 

Si cette première prise de contact sous l’égide de l’Unasur s’est révélée peu fructueuse, les parties avaient décidé de se retrouver mardi par l’intermédiaire de leurs représentants, le vice-président du Venezuela, Jorge Arreaza, et le secrétaire exécutif de la coalition d’opposition de la Table de l’unité démocratique (MUD), Ramon Guillermo Aveledo.

 

Cette réunion a été l’occasion de quelques progrès, comme des déclarations de respect et de tolérance des deux camps et l’engagement pris par l’opposition de mettre fin aux manifestations violentes comme le demande le gouvernement.

 

Mais en dépit de ces déclarations d’intention visiblement encourageantes, le dialogue a une nouvelle fois achoppé sur le refus du gouvernement socialiste d’amnistier les opposants arrêtés en marge des manifestations.

Or cette requête a été plusieurs fois rejetée par le président Maduro qui a averti qu’il n’y aurait pas «d’impunité».

  

«Le dialogue n’est pas l’impunité. La justice doit agir avec toute la force prévue par la loi», abondait cette semaine le secrétaire général de Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir) Oscar Figuera, illustrant l’inflexibilité de l’entourage du président.

 

En outre, celui-ci a d’ores et déjà prévenu qu’il n’y aurait «ni négociation ni accord» dans le cadre du dialogue.

 

Du côté de l’opposition, la position semble aussi figée car l’abandon de l’exigence liée aux amnisties constituerait un facteur supplémentaire de désunion entre la MUD et les partis radicaux qui rejettent ce dialogue et prônent la chute du gouvernement par la pression de la rue.

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