Dans une lettre ouverte sur son site, Rubén Blades, icône de la salsa en Amérique latine et ex-ministre panaméen, exhorte les Vénézuéliens à dépasser les clivages haineux.
« Je ne suis pas né au Venezuela, j’ai du respect, de l’affection et de la gratitude envers cette nation et son peuple. Je comprends parfaitement que ma position puisse mécontenter certains. Mais c’est précisément l’intransigeance qui définit les groupes en lice, c’est-à-dire le gouvernement et l’opposition. Les deux camps ont eu, chacun à leur tour, l’occasion de véritablement servir leur pays, mais ils ont échoué, peut-être parce que chacun d’eux a préféré servir ses propres intérêts, manquant ainsi à sa mission d’unir le pays.
C’est peut-être pour cette raison que les arguments brandis par les représentants des deux côtés semblent captieux aux observateurs indépendants.
Le pays est tristement polarisé et c’est pour cette raison qu’on a mal pour le Venezuela aujourd’hui. S’il ne semble pas y avoir de solution, c’est que personne n’est capable de prendre les rênes pour unir le pays et non le diviser. Les sympathisants de l’opposition sont aussitôt considérés comme des bourgeois parasites, des agents de la CIA, des crapules à la botte de l’empire américain. Ceux qui soutiennent le gouvernement sont tenus pour des communistes, des délinquants, des crapules à la botte de Cuba et de la famille Castro. Aucune de ces définitions n’évoque le Venezuela et ses besoins. Elles ne dépeignent que la haine. »
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