
Pénurie de carburant, rationnement de l’électricité, hôpitaux en état de délabrement et routes défoncées : dès qu’on quitte la « bulle » de Caracas, on se heurte au dur quotidien des provinces vénézuéliennes, comme abandonnées à leur sort après des années de crise.
Biscucuy, ville caféière de l’Etat de Portuguesa (ouest), est à l’image de cette débâcle qui se répète dans tout le pays.A l’approche de la présidentielle du 28 juillet, le président Nicolas Maduro, qui brigue un troisième mandat, promet de remettre tout en état de marche grâce à une reprise économique qu’il annonce au coin de la rue, jurant que grâce à sa gestion, les mauvaises années sont passées. L’opposition parle elle de « changement » et garantit une nouvelle ère de prospérité qui bénéficiera à tous.
« L’économie du village n’est pas facile… C’est dur pour tout, je n’ai jamais vu une telle situation de ma vie », résume José Gregorio Mejia, un mécanicien de 56 ans, les mains et les vêtements couverts de graisse. Il doit être opéré d’une obstruction urinaire, mais l’hôpital, dont la façade est pleine de rouille, n’a pas le matériel nécessaire.
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