Dans divers secteurs de l’opposition vénézuélienne, dans les grands médias ou dans les habituels cercles « science-po-trotskistes » de la classe moyenne, circule une nouvelle antienne. La lente sortie du blocus occidental serait due au fait que Nicolas Maduro a fini par « embrasser le capitalisme » ou a « pris un tournant néolibéral ». Pour Alberto Barrera Tyszka, du New York Times (1), le néolibéralisme serait même le pan économique de la « dictature » de Maduro.
Les « preuves » varient : des images de quartiers huppés de Caracas où on trouve des boutiques ostentatoires, des restaurants et des casinos de luxe, aux offres d’emplois sur les plateformes numériques et à la circulation des dollars dans l’économie. Pour le « Parti communiste du Venezuela » (aujourd’hui dans l’opposition et qui s’allie ici ou là avec la droite), « les bas salaires, la réduction des dépenses publiques et les prétendues tentatives de privatisation encadrés dans la loi anti-blocus sont des expressions de ce néolibéralisme qui confirment l’éloignement de Maduro du chavisme ».
Source : Nicolas Maduro est-il devenu néo-libéral ? | Investig’Action