Le président Nicolas Maduro, qui, le mercredi 19 avril, célébrera son dixième anniversaire à la tête de la République bolivarienne du Venezuela, voudrait bien obtenir la levée des sanctions décrétées par Washington contre son pays et remporter la prochaine élection présidentielle. Alors qu’il a opté pour maintenir en tout point la ligne fixée par son charismatique prédécesseur Hugo Chavez, son bilan est pour le moins désastreux. Depuis 2013, l’économie a perdu 80 % de sa valeur et sept millions de Vénézueliens ont pris le chemin de l’exil. La compagnie pétrolière nationale PDVSA, dévorée par la corruption, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais le chef de l’Etat semble envisager un nouveau mandat.

« Ce que nous avons fait tout au long de ces dix ans de lutte est extraordinaire. Rien ni personne ne nous arrêtera », tweetait, le 11 mars, le chef de l’Etat, très actif sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, il déclarait, à l’occasion d’un discours prononcé devant un public de sympathisants : « Nous ne savons pas si l’élection présidentielle sera cette année ou l’année prochaine. Gardez le secret. »

Pour l’opposition, la petite phrase a un goût de douche froide.

Source : Au Venezuela, Nicolas Maduro menace d’avancer la présidentielle pour prendre de court l’opposition