Un smiley noir accompagné de la phrase « Aujourd’hui, nous sommes tous noirs ». Tel est le leitmotiv de Francisco Pinto, qui s’approprie des objets ou dessins populaires pour dénoncer le racisme. L’artiste vénézuélien a par exemple pris un skateboard, dont la forme ressemble à un pont de bateau, pour y apposer des figurines noires évoquant l’agencement de l’espace pour les personnes en condition d’esclavage sur les navires.
« Je me sens un ‘cimarron’ de l’art », affirme-t-il, arborant fièrement un T-shirt aux couleurs de Superman où il a remplacé le « S » par un « C » rouge. Un « cimarron » (ou « marron ») est une personne en condition d’esclavage qui fuit. « ‘C’ comme ‘cimarron’ ou ‘caribéen’… Ça peut être les deux », précise-t-il dans un sourire.
L’artiste dit avoir ressenti un « choc » en découvrant le musée d’art africain-américain de Caracas, où il est actuellement exposé. « Devant une pièce africaine, j’ai senti une connexion avec mes ancêtres », raconte-t-il, revendiquant « un ADN » avec trois origines. « J’ai une arrière-grand-mère [des premières nations] mariée à un Portugais, j’ai une grand-mère [afro-descendante]. »
Source : Qui est Francisco Pinto, l’artiste qui lutte contre le racisme au Vénézuéla ?