En mai, les Vénézuéliens célèbrent le mois de l’afro-descendant en l’honneur des contributions sociales, politiques, économiques et culturelles des Afro-Vénézuéliens au cours de 500 ans d’histoire du pays. Les Vénézuélien(ne)s célèbrent leur ascendance africaine par des cérémonies de masse et des défilés remplis de chants, de danses, de discours et d’expositions d’œuvres d’art d’inspiration africaine. Si ces expressions de fierté ethnique semblent appropriées pour un pays multiculturel comme le Venezuela, cela n’a pas toujours été la pratique sociale de la nation.
En 2005, le président de l’époque, Hugo Chávez, a lancé une initiative nationale visant à accroître la sensibilisation et l’éducation à l’égard de la communauté noire. Chávez, qui s’est autoproclamé afro-descendant, a fait du 10 mai la Journée afro-vénézuélienne et a mis en place une série de « programmes et de politiques » pour combattre le racisme et la discrimination dans le cadre de la Commission présidentielle de 2005 pour la prévention et l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale dans le système éducatif vénézuélien.
Parmi les politiques de Chávez, l’une d’entre elles demande à la commission « d’examiner, de conseiller et de proposer des réformes sur l’éducation raciale et culturelle appropriée » et de demander aux écoles d’intégrer « les contributions des Afro-Vénézuéliens dans leurs programmes« . Les changements apportés par Chávez au programme d’histoire dans les écoles vénézuéliennes ont suivi le travail d’une vague d’écrivains et d’universitaires qui ont rendu la mémoire historique des Africains et de leurs descendants plus inclusive depuis 1895.