L’éventualité d’une levée des sanctions pétrolières contre le Venezuela, décrétées en 2019, alimente désormais les spéculations. La Maison Blanche affirme que le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Interrogée par les journalistes jeudi, la porte-parole de la présidence, Jen Psaki, a répondu par un conseil aux journalistes : « En ce moment de grande actualité internationale, je ne concentrerais pas beaucoup d’énergie à la perspective d’importations de pétrole du Venezuela. » Le pays produit aujourd’hui quelque 800 000 barils, contre 3,2 millions il y a vingt ans.

Dans une interview donnée vendredi à Actualidad Radio, une radio en espagnol, de l’Etat de Floride, le conseiller de Joe Biden pour l’Amérique latine, Juan Gonzalez, a soutenu que le pétrole n’était pas au cœur de la discussion qu’il a eue avec M. Maduro. La priorité de Washington, a expliqué le haut fonctionnaire américain, est d’obtenir la libération des citoyens américains et des prisonniers politiques incarcérés au Venezuela et de favoriser la reprise du dialogue entre le gouvernement de M. Maduro et l’opposition pour résoudre la crise politique au Venezuela, parce que « ce ne sont pas les sanctions qui vont changer le statu quo au Venezuela ».

Le revirement de l’administration américaine sur le dossier vénézuélien vaut à Joe Biden les critiques du camp républicain, qui l’accuse d’avoir lâché M. Guaido. Il inquiète la Colombie qui, voisine du Venezuela a, comme Washington, reconnu le leader de l’opposition vénézuélienne.

Source : La partie d’équilibrisme des Etats-Unis et du Venezuela après leur rapprochement surprise