L’or était censé devenir la nouvelle manne économique du Venezuela pour supplanter le pétrole. Mais la mainmise des groupes armés sur les mines a découragé les investisseurs étrangers, et de 70 à 90 % de la production serait encore exportée de façon illégale.

Le Venezuela n’est pas seulement une terre de pétrole et de chavisme, il est aussi un pays d’or et de violence. Les tentatives de l’ancien président Hugo Chávez pour centraliser les richesses nationales dans les mains de l’État, grâce à l’expropriation des mines internationales et l’encadrement du marché par la Banque centrale du Venezuela, ont mené l’industrie aurifère nationale dans l’impasse, constate Insight Crime, en la plaçant à la merci d’hommes de pouvoir corrompus et de bandes criminelles (ou sindicatos), qui sont finalement les seuls à profiter de l’extraction du métal précieux dans le pays.

Confronté à cette perte de contrôle, le gouvernement de Nicolás Maduro a tenté de rouvrir le secteur aux investisseurs internationaux avec l’opération de reconquête territoriale Mains de métal, lancée en 2018. Celle-ci a “ravivé les flammes de la guerre” dans le cœur minier du pays, souligne ​le site d’investigation spécialisé dans le crime organisé et la sécurité en Amérique, auteur d’une vaste enquête en trois volets largement reprise dans la presse latino-américaine.

Source : Les mines d’or du Venezuela, champ de bataille et terre de non-droit