S’il est une couverture particulièrement tronquée des grands médias au cours des 20 dernières années, c’est sans conteste celle sur le Venezuela. Surtout lorsqu’il s’agit de rendre compte de ses processus électoraux (FAIR.org, 11/27/08, 5/23/18, 1/27/21).

Le dernier pic de désinformation s’est produit alors que les vénézuéliens votaient pour élire leurs nouveaux maires et gouverneurs, le 21 novembre 2021. Le chavisme a remporté une victoire éclatante, obtenant 19 des 23 gouvernorats et 212 des 335 mairies. Les observateurs internationaux, dans leur grande majorité, ont souligné « le pluralisme et la transparence » du processus. Mais les experts de plateaux, toujours si pressés d’assimiler la démocratie aux élections, perdent soudain leur enthousiasme lorsqu’une population décide de voter pour un parti ou un gouvernement « ennemi » de Washington (Washington Post, 11/22/21).

Il faut dire que, ces dernières années, la droite radicale du Venezuela avait facilité le travail de l’establishment médiatique en boycottant complètement les élections. Les médias pouvaient alors se contenter de reprendre les allégations de « fraude », même infondées, des responsables états-uniens pour passer à autre chose (NPR, 5/21/18 ; BBC, 5/21/18 ; Reuters, 5/20/18 ; Bloomberg, 5/7/18 ; New York Times, 5/17/18).

 

Source : Pour les médias états-uniens, les élections au Venezuela ne peuvent être qu’« anti-démocratiques » : elles ont été gagnées par le chavisme (Fair.org) | Venezuela Infos