Les Vénézuéliens sont appelés aux urnes ce dimanche 21 novembre pour élire les gouverneurs et assemblées législatives des 23 États du pays ainsi que leurs maires. Mais les mauvaises conditions de vie détournent la population de la politique. Elles ont en revanche un impact direct sur la santé. La directrice de l’Observatoire vénézuélien de la santé tire, une fois de plus, la sonnette d’alarme.
Pour la première fois depuis trois ans, l’opposition participe aux scrutins de ce dimanche. Mais bon nombre de Vénézuéliens se détournent de la politique. Ils sont trop occupés par gérer leur quotidien.
Pour Marianella Herrera Cuenca, la directrice de l’Observatoire vénézuélien de la santé, et ses collègues il n’y a aucun doute : la première raison de la détérioration de la santé des Vénézuéliens est le manque flagrant de nourriture. « 91% des Vénézuéliens sont aujourd’hui confrontés à une forme d’insécurité alimentaire. La sous-alimentation est en hausse dans l’ensemble de la population. Les conséquences de cette dénutrition sont un affaiblissement du système immunitaire, des diarrhées ou même des pneumonies. Et tout cela compromet l’état de santé », explique-t-elle.
La deuxième raison qui aggrave les problèmes de santé des Vénézuéliens est un système hospitalier public à bout de souffle. « Une mammographie ne peut pas être assurée de façon quotidienne en raison d’un manque de maintenance des équipements techniques. Dans les hôpitaux il n’y a même plus d’eau », poursuit-elle.
Source : Venezuela: un système de santé à bout de souffle et des conditions de vie qui se détériorent