Ne cherchez pas de référence au pays sud-américain, avait-il prévenu,  : « Venezuela est d’abord un nom qui m’a plu car il sonne bien… » Hasard étonnant : une image récurrente de danseuses chevauchant des danseurs rappelle la statue de la déesse mère à califourchon sur une chimère, ornant l’entrée de Caracas. Or Naharin n’en n’avait pas connaissance : la muse de la danse l’a t’elle guidé dans ses songes ?

Venezuela est ici davantage un mot-clé, synonyme de catastrophe annoncée. Car le chaos sous-tend ce spectacle alternant calme et furie. Vivant en Israël, Naharin sait ce que signifie naviguer au bord du gouffre des passions politiques ; pourtant, il ne traite jamais le sujet de front. Il préfère la métaphore, comme dans sa magnifique pièce Last Work (2015) où une coureuse de fond sur tapis roulant donnait, en fond de scène pendant toute la durée du spectacle, une idée de la résilience.

Source : Avec “Venezuela”, Ohad Naharin balance entre calme et furie (et surprend) – Sortir Grand Paris – Télérama.fr


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