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À Maracaibo, les témoignages de femmes dont les cheveux ont été coupés par un agresseur se multiplient dans les médias. Les autorités prennent l’affaire très au sérieux.

Ils sont connus sous le nom de «piranas». Ces agresseurs sévissent depuis plusieurs mois dans la ville côtière de Maracaibo, au Venezuela. Leur butin: les cheveux féminins. Armés d’une paire de ciseaux, ils s’attaquent aux passantes dans la rue et les dépouillent de leur chevelure. La toison est ensuite revendue dans les salons de beauté ou chez les coiffeurs, où elle servira à la pose d’extensions capillaires. Les témoignages de victimes s’accumulent dans les médias locaux. «Il faut le voir pour le croire, explique Sarai Madrid au quotidien local Panorama . Ça arrive en banlieue, à la plage ou dans les centres commerciaux, partout où l’on trouve des jeunes femmes aux cheveux longs.»

 

Ce crime d’un genre nouveau terrorise les habitantes de la ville. «Nous ne pourrons plus porter de longs cheveux dans cette ville. C’est traumatisant pour une femme», témoigne Egmari Villareal. Une autre Vénézuélienne décrit son agression à la chaîne de télévision Globovision. «Je pensais qu’il allait me voler mon téléphone portable parce que je l’avais dans la main, raconte Mariana Rodriguez. Mais ils ont sorti des ciseaux. Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir, de m’enfuir ou de faire quoi que ce soit. Quand je me suis regardé, je n’avais plus de cheveux.»

Les autorités peinent, elles, à connaître l’ampleur du phénomène. Le responsable de la sécurité de l’État de Zulia, Jairo Ramirez, a bien entendu parler de ces agressions. «Je n’ai pas connaissance de plaintes à ce sujet, nuance-t-il. Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais ce n’est pas tout à fait clair.» La chose est toutefois prise très au sérieux par le maire de Maracaibo, Eveling de Rosales. Il explique avoir alerté les policiers qui patrouillent dans la ville. L’édile recommande également aux femmes de ne pas porter les cheveux attachés ou en tresse afin de ne pas faciliter le vol.

 

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