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Lors de mon voyage au Venezuela au sein d’une délégation d’enseignants (1), je n’ai pas entendu une seule fois les mots “prise de responsabilité”ou “tests à haut risque” (2). En tant que professeur formant des enseignants aux États-Unis, je discute rarement des politiques éducatives et des réalités de mon pays sans devoir affronter ces concepts stressants. Mais dans les écoles et dans les systèmes éducatifs du Venezuela ? Cela n’entre pas dans la discussion.

 

Là-bas, le dialogue porte davantage sur l’éducation comme droit humain et comme responsabilité de l’État. Il ne s’agit pas des “produits” comme nous disons aux États-Unis mais davantage “d’accès” et de “possibilités”. Ce que notre petit groupe venu des États-Unis a découvert fut une foule de témoignages, pas un “test”.

 

Nous avons aussi appris certaines choses quant aux résultats très concrets et positifs obtenus depuis que le Président Chavez a commencé à s’occuper de l’analphabétisme et de l’absence d’accès à l’éducation en général, à la suite de son élection en 1998.

 

Notre délégation a visité une école maternelle bolivarienne, un école primaire, un lycée, une école professionnelle, un centre de formation d’adultes, une université, un conservatoire de musique et une académie de la police. Nous avons également visité une coopérative de femmes dans une communauté agricole, un centre culturel dans un quartier populaire, et une agence gouvernementale de droits humains. Le point commun qui relie ces différents lieux et initiatives est l’objectif de construire une société nouvelle par la construction de connaissances et de compétences nouvelles, d’une citoyenneté responsable, de coopérativisme, de collaboration et d’apprentissage avec la communauté locale. Nous avons observé le plaisir et la réussite dans l’expression artistique, un enseignement axé sur le concept de projet, et une attention particulière portée au bien-être des personnes et à la santé des différents éco-systèmes.

Après ce bref parcours à travers le système éducatif vénézuélien il est apparu à notre délégation que ce qu’on entend par “réforme éducative” dans ce pays est virtuellement à l’opposé de ce que nous appelons réforme éducative aux États-Unis. Ici, ce terme a fini par désigner une approche centralisée et standardisée dont les prémisses blâment et dévalorisent les enseignants des écoles publiques. Il fonctionne à travers l’individualisme et un régime de contrôle externe, une réduction du financement public, et une politique de privatisation appuyée par le gouvernement. Sa raison d’être est de générer une plus grande compétitivité sur la scène mondiale. L’effet est d’exclusion. C’est un modèle capitaliste, modelé sur des paramètres de domination du monde.

 

Au Venezuela, par contraste, la réforme éducative implique des aproches locales et diversifiées, inspirantes, dont les prémisses sont la valorisation et l’autonomisation de l’ensemble du personnel travaillant dans les écoles. Il fonctionne grâce à une éthique de responsabilisation interne et de travail collectif, l’augmentation du financement public, et l’appui par le gouvernement de la prise de décision au niveau local. Sa raison d’être est de construire une coopération accrue au niveau de la communauté. L’effet est d’inclusion. Il s’agit d’un modèle socialiste, formulé en termes de «bien vivre».

jlcrcfx‘s insight:

Un article très complet sur différentes expériences éducatives en cours au Venezuela

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