Dans un tête-à-tête d’une durée de 20 minutes, le Pape et le Président ont échangé sur divers sujets, dont la situation politique, économique et sociale au Venezuela. Il a été question des principaux défis qu’il affronte présentement, particulièrement ceux reliés à la diminution des indices de pauvreté ainsi que ceux liés à la lutte contre les ravages de la criminalité et de la contrebande des drogues. Le pape a manifesté sa joie pour les efforts du Venezuela en faveur de la paix en Colombie. À ce sujet, le président Maduro a réaffirmé l’engagement du Venezuela pour que le peuple colombien trouve une solution au conflit armé.
Il a profité de l’occasion pour indiquer au Pape que la reconnaissance de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) est consécutive à l’effort déployé par le Venezuela, au cours des dix dernières années, pour atteindre les grands objectifs du Millénaire dans la lutte contre la faim et la pauvreté.
18 juin, ce fut le tour des représentants de l’opposition à être reçus, non pas par le Pape, mais par le secrétaire d’État, responsable des relations extérieures. Ces derniers, en dépit du fait qu’ils aient beaucoup insisté pour que le Pape les rencontre, ont dû s’en tenir à ce qui avait été préalablement prévu.
Le pape François, qui a subi, à n’en pas douter, de fortes pressions pour les rencontrer, n’a pas donné suite à leur requête. C’est comme s’il disait à cette opposition dont le caractère violent a été porté à son attention : « Aimer ses ennemis c’est difficile, mais c’est ce que nous demande Jésus. »
CONCLUSION
Je crois que cette rencontre du président Maduro et du pape François marque un tournant important dans les relations de l’Église avec le Gouvernement bolivarien.
Déjà des rencontres entre des représentants de l’épiscopat vénézuélien se réalisent dans le but de mettre en commun les efforts visant la résolution des problèmes de pauvreté, de violence, d’exclusion sociale.
L’opposition n’aura pas eu au Vatican la même attention que lui a accordée Santos, en Colombie et l’Administration étasunienne à Washington.
Le pape François a relevé ce premier grand défi politique avec les honneurs et la cohérence de son message évangélique.
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