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Ainsi va le début de l’une des chansons d’Ali Primera (1942-1985), le plus célèbre des chanteurs engagés vénézuéliens. Il faisait allusion aux maisons improvisées qui se construisent sur les collines de Caracas et d’ailleurs, conséquence de l’émigration sauvage des campagnes vers les villes qui a caractérisé le pays depuis 1950. Flux ininterrompu de petits paysans sans terre attirés par le mirage urbain et ses promesses de mieux-vivre.

 

L’illusion se terminait souvent dans une maison « de carton », au cœur de bidonvilles en constante expansion. Il est vrai qu’avec le temps, ces bidonvilles se sont stabilisés, ont reçu les services d’eau et d’électricité, devenant de véritables lieux de vie, avec ses règles, ses lois, sa culture. il est vrai que les maisons de carton, de bois ou de vieilles tôles des origines ont souvent été reconstruites en dur.

 

Il n’en reste pas moins que la question du logement est restée centrale tout au long de l’histoire du Venezuela contemporain, celui du boom pétrolier. Tous les gouvernements ont développé des programmes de logement pour tenter de répondre à un problème qui risquait à tout moment de devenir explosif. C’est le quartier de El Silencio réurbanisé dans les années 40 par le gouvernement du général Isaias Medina Angarita, le complexe du 23 de Enero dans les années 50 conçu sous la dictature deMarcos Pérez Jiménez et de nombreux autres projets réalisés durant la 4e République, de 1958 à 1998.

Le gouvernement chaviste, à partir de 1999, n’est pas non plus resté inactif sur ce front, même si c’est seulement en 2011 qu’une véritable stratégie a été élaborée, avec la création de la Mision Vivienda [Mission Logement). Cette dernière se propose de construire plus de 2.000.000 de logements en sept ans, un objectif particulièrement ambitieux puisque cela équivaut à l’achèvement de pratiquement 1000 logements par jour ! 
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