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L’économie vénézuélienne devrait être réorganisée d’urgence et assainie tout simplement parce que, une fois extraits de la production, les barils de pétrole pour la consommation domestique et la partie qui va à l’ALBA et à Petrocaribe, ce qui reste (environ 1 150 000 barils) ne suffit pas pour payer toutes les importations. Cela concerne, en effet, depuis les biens intermédiaires et la technologie pour la production nationale, jusqu’à tous les biens de consommation courante et la nourriture. L’argent du pétrole est utilisé tant pour acheter du whisky, des voitures et des motos importés, afin de payer les dettes à d’autres pays que pour l’importation de papier hygiénique, des serviettes hygiéniques pour les femmes ou tout type de nourriture que le Venezuela pourrait produire mais ne le fait pas parce que les revenus du pétrole découragent les investissements productifs. Le contrôle des changes est partielle et le désordre dans l’économie est liée aux gâchis financiers, à la faible productivité des entreprises d’Etat, au manque de contrôle sur leur fonctionnement et à l’inefficacité, dans de nombreux cas, de leurs gestionnaires .

Le gouvernement tente en vain de lutter contre le gaspillage, la corruption et l’inefficacité des bureaucrates à l’aide de méthodes bureaucratiques. Le « gouvernement de la rue » consiste à appliquer la même politique décisionnaire et verticale de l’axe de l’appareil d’Etat à l’extérieur des murs des bureaux, mais sans permettre l’information, l’organisation indépendante et la participation dans la définition des options et mesures par les bases Chavistes. (…)

Cette politique est naïve et néfaste. La bourgeoisie internationale et vénézuélienne n’acceptera jamais le chavisme des travailleurs, leur mobilisation et leur puissance sociale de veto et l’exemple qu’ils donnent au niveau international. S’ils ne peuvent pas faire un coup d’Etat militaire ils conquerront l’intérieur de l’appareil d’Etat pour faire un « coup blanc » rassemblant derrière la grande bourgeoisie et l’impérialisme tous les bolibourgeois et les corrompus qui ont peur d’un approfondissement social du processus. La criminalité est combattue avec la mobilisation et l’organisation dans les quartiers, de même la spéculation sur les denrées alimentaires et les médicaments, et les entreprises d’Etat inefficaces, avec le contrôle des travailleurs. Seule l’initiative des mouvements sociaux permettra de sauver le Venezuela.

jlcrcfx‘s insight:

Un article qui résume bien quel est le problème principal du gouvernement (post)chaviste.

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