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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné lundi le déploiement de quelque 3.000 soldats dans les rues de Caracas pour lutter contre une criminalité galopante qui a fait du pays sud-américain l’un des plus dangereux au monde.

 

Le plan, baptisé « sécuriser la patrie », fait suite à vingt autres tentatives similaires engagées sous la présidence de son prédécesseur et mentor socialiste Hugo Chavez, mort le 5 mars dernier.

 

« Nos forces armées prennent les rues pour protéger le peuple », a déclaré Nicolas Maduro dans un discours aux forces de sécurité retransmis en direct à la télévision.

 

« Je fais appel à vous pour servir le pays. Ce doit être plus qu’une simple patrouille. Ce doit être un engagement de conscience, de passion et d’amour », a dit le chef de l’Etat.

 

Le projet prévoit la création dans les mois à venir de 500 points de contrôle à travers la capitale. Neuf mille nouvelles recrues policières sont actuellement en formation et 1.600 gardes nationaux seront intégrés par la suite.

 

Selon les statistiques officielles, plus de 16.000 personnes ont été tuées en 2012 au Venezuela, une hausse de 14% par rapport à l’année précédente.

 

Le gouvernement accuse les médias et l’opposition d’exagérer le problème et de créer un sentiment d’insécurité pour en tirer avantage sur le plan politique.

 

Le ministère de l’Intérieur lui-même reconnaît toutefois que de nombreux vols, homicides ou enlèvements sont commis par des « mafias » parfois nichées au sein même des forces de police.

 

Les experts estiment que le problème trouve ses origines dans les dysfonctionnements du système judiciaire, les mauvaises conditions de travail des policiers et le chaos régnant dans des prisons contrôlées par des gangs.

 

Le président Maduro a quant à lui déclaré qu’il chercherait à limiter les émissions télévisées faisant l’apologie de la violence et du « culte des armes ».

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