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Quels étaient les rapports entre Hugo Chavez et Carlos ?

 

Après lui avoir envoyé en 1999 une lettre dans laquelle il l’appelait « cher compatriote », le chef de l’Etat vénézuélien avait fait l’éloge du terroriste devant un congrès international réunissant des représentants de partis de gauche à Caracas, le 21 novembre 2009. Il qualifiait Ilich Ramirez Sanchez de « héros révolutionnaire ». « Je le défends, déclarait-t-il sous les applaudissements. Peu m’importe ce que l’on dira demain en Europe. On l’accuse d’avoir été un terroriste. Mais il fut en réalité l’un des grands combattants de l’Organisation de libération de la Palestine. Il a, je le pense, été injustement condamné. On l’accuse de choses dont il n’est pas responsable. »

Quelle est la position de Nicolas Maduro sur Carlos ?

« La figure de Carlos est très encombrante pour le gouvernement actuel de Nicolas Maduro, estime Paula Vasquez Lezama, chargée de recherche au CNRS et auCespra. Difficile pour lui de soutenir quelqu’un comme Carlos alors qu’il cherche à se présenter comme un gouvernement démocratique. » « On peut soupçonner qu’il n’y a pas consensus au sein du gouvernement vénézuélien », ajoute la chercheuse.

Carlos est-il connu au Venezuela ?

 

Interrogé par Slate en novembre 2011 (« Carlos, le « Che » de Caracas »), l’ancien diplomate et historien vénézuélien Demetrio Boersner expliquait qu' »avant Chavez, Carlos était pour nous un détestable criminel et cela nous faisait honte qu’il soit vénézuélien ».

« Carlos est une figure mystérieuse et lointaine pour le Vénézuélien moyen, confirme Paula Vasquez Lezama. C’est d’abord un personnage exotique et lointain car il est parti très tôt du Venezuela, il n’a pas fait ses réseaux à Caracas ». « La lettre d’Hugo Chavez de 1999 a épaté tout le monde, même les chavistes,ajoute-t-elle. Nous avons notre propre Panthéon de la guérilla, avec des héros plus proches et Carlos n’y figure pas. On ne considère pas que c’est quelqu’un qui a fait quelque chose de bien. L’hommage rendu par Hugo Chavez était donc un geste de politique extérieure, pas intérieure. » 

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